12 juin 2022 •
💪 Croire en soit •
Durée : 1h
Je me suis offert de l’espoir avec Damien Maric
Damien Maric aurait pu abandonner plus d’une fois. Il aurait pu jeter l’éponge face aux difficultés qu’il a rencontré.
Mais non. Pourquoi ? Parce qu’il n’a cessé de garder espoir. Il n’a cessé de croire en la faisabilité des choses.

Il n’a cessé de croire que tout est possible quand on s’offre l’espoir de croire en nous et en nos rêves.
Damien Maric a eu mille vies. Il est l’auteur de 6 ouvrages littéraires. Il a été réalisateur d’effets visuels pour la série à succès Bref. Il obtient les droits d’auteur d’une œuvre de Stephen King. Il a aussi participé à la création de jeux de société et de jeux vidéo…
A travers cet épisode, découvrez la persévérance dont il a fait preuve tout au long de son parcours professionnel.
Episode de podcast retranscrit par Béatrice Gazeau.
Les ressources citées/légende de mots
- 3h de Damien Maric
Durant une très longue discussion avec 3 autres potes, Damien parle de comment atteindre ses rêves. - Le ted talk de Damien Maric
Damien explique comment les contes de notre enfance peut influencer nos choix d’adulte. - Une autre super interview de Damien
J’ai fouillé pas mal d’interviews avant de pouvoir discuter avec Damien et celle ci est une pépite !
Transcription de l’épisode
Damien Maric : Les belles preuves que je me suis donné : C’est de garder espoir, toujours. Je me suis offert de l’espoir à chaque fois. Et cet espoir, je me le ré offre de manière très différente. Et je suis heureux de ça. Je suis heureux de m’offrir ça.
Diane : Dans tous les épisodes de belle personne j’introduis maintenant l’invité avec un texte de gratitude. C’est quoi la dernière chose que tu as faite pour la première fois ? C’est quoi cette dernière chose ? Celle qui a changé ton quotidien, qui a fait un déclic sans précédent ?
Il y a presque deux ans. J’ai répondu à la newsletter d’un certain Thomas Burbidge. Je lui ai envoyé un message sur LinkedIn, sans aucune idée derrière la tête.
Cette minuscule petite chose fait qu’aujourd’hui je suis entrepreneuse. Je travaille avec lui et je suis devant toi.
Cette question, c’est une question que je me pose maintenant et que j’aime posée à mes invités. Et elle m’a été entre autres, inspirée par tes prises de parole, Damien que ce soit via La Nuit Originale, des productions avec La Veillée ou juste par le fait que tu existes bizarrement, ce moment, j’en ai rêvé. Je me suis dit il n’arrivera jamais parce que ce n’est pas possible, ce n’est pas à ma portée.
Cependant, j’y suis bien. Je crois que c’est une bonne façon pour moi de clôturer 2021 et de commencer de 2022 parce que j’ai pris, entre autres, une décision pour 2022. J’ai envie de faire une chose nouvelle chaque mois en 2022 parce que c’est kiffant, parce que ça m’apporte des opportunités incroyables et c’est aussi pour ça qu’on est aujourd’hui ce soir ensemble.
Alors aujourd’hui ou plutôt ce soir, j’ai l’honneur d’avoir devant mon micro Damien Maric, qui a sûrement été derrière plein de choses que vous avez déjà consommé sur Internet.
Damien, tu réalises tes rêves. Je pense qu’on peut dire ça pendant que d’autres sont en train d’être millionnaire dans leur tête. Et c’est une belle façon de voir la mise en mouvement.
C’est une façon de juste faire des choses qui nous font kiffer et qui nous font rêver.
Alors Damien, déjà bonsoir, bienvenue !
Et la première question que je pose à tous mes invités, c’est c’était quoi la première chose que tu as voulu faire quand tu étais petit ?
Damien : J’ai un souvenir très très très précis de ce moment-là. J’ai cinq ans et demi et passe à la télé, Les Dents de la mer.
Sur un pile ou face qui a raté, j’ai l’occasion de regarder ce film. À ce moment-là, je n’ai pas du tout eu peur du long métrage.
J’ai été intrigué par la mécanique, par la mise en scène, par plein de choses. En fait, la première chose qui m’est venue à l’esprit, c’est de ne jamais travailler de ma vie. Mais en dehors de l’école qui était pour moi une prison, parce que jusqu’à seize ans, on est en détention, j’ai compris que je voulais m’amuser et créer, jouer, faire des projets.
Cela a été un déclic. C’est vraiment un déclic très très précis.
Il y a eu un second déclic beaucoup plus tard, à l’adolescence ou tout à coup j’ai aimé l’école.
Quand j’ai compris qu’après le bac, on pouvait choisir ce qu’on voulait faire, la destination est là.
À ce moment-là, je me dis : c’est génial, parce que je vais pouvoir apprendre des choses qui m’intéressent et qui vont me servir plus tard. Mais avant, entre les deux, il y a une période de détention, qui était dure.
Diane : J’ai envie de revenir un peu sur le moment où tu as vu Les Dents de la mer.
Est-ce que tu en as parlé autour de toi le lendemain ? Est-ce que tu as réussi à expliquer : je n’ai pas eu peur et je me suis même projeté dans les coulisses de ce que c’était. Quel est ton regard sur ce moment ?
Damien : Dès le lendemain, je me souviens à l’école. J’ai raconté que j’avais vu le film avec le requin, ça m’impressionnait surtout toute la scénarisation.
Ce film, Les dents de la mer, a une scénarisation vraiment incroyable. La mise en scène est incroyable. Steven Spielberg avait 22 ans à l’époque. Tout le film, le scénario, la mise en scène, les effets spéciaux, la manière dont l’imaginaire va fonctionner en fait vraiment un chef d’œuvre. Il est considéré comme un chef d’œuvre et est classé dans le top 100 des meilleurs films.
Le lendemain, j’en ai parlé, j’ai partagé ça, je me disais “Mais c’est incroyable, c’est génial”. Les acteurs ont joué. Il y a un musicien qui a composé, qui a joué de la musique pour ce film. Il y a un récepteur qui a mis en scène tout ça. J’en parlais en me disant j’ai envie de faire la même chose et je pense que d’une certaine manière, je le faisais avec mes jouets. J’avais des personnages, des jouets, des figurines et je refaisais les scènes en boucle du film.
Diane : Ce qui m’impressionne, c’est que tu a réussi à garder cette envie encore maintenant.
Du coup, quels ont été les obstacles que tu as rencontré ?
Est-ce que tu as l’impression aujourd’hui de travailler ? Quand tu te lèves le matin, tu passes dans le métro, tu vas devant plein de personnes mais tu n’as pas l’impression de travailler. Comment tu gères cette situation ?
Damien : À douze ans, il y a eu un moment dur. Le jour où j’ai rencontré la conseillère d’orientation.
La première question qu’elle te pose est : » Qu’est-ce que tu as envie de faire plus tard ? »
Il faut savoir qu’à l’époque, mes notes sont catastrophiques. Je suis vraiment mauvais à l’école. Je lui dit : “J’aimerais écrire des livres, j’aimerais faire des jeux de société. J’aimerais faire des émissions télé. J’aimerais faire des longs métrages. J’aimerais faire des séries télé, des jeux vidéo.” Je donne vraiment plein d’idées. Elle me laisse parler.
Au moment où je termine, elle me dit : « Mais tout ça est impossible. C’est impossible parce que tu ne peux choisir qu’un seul métier. Tu ne peux pas faire plein de métiers. Donc choisis-en un.”
Pour moi, cela a été très dur parce que c’était un adulte, donc j’avais confiance. Quand l’adulte me donne une vision du futur en disant qu’on ne peut choisir qu’un seul métier, je comprends le jeu de cette famille. Le papa boulanger, la famille médecin… Je me dis mince : c’est un seul métier.
Ce moment-là a été très dur, très difficile.
Puis au moment du bac, on peut choisir plein de choses. Je me suis dit : je ne suis pas obligé de faire un chemin d’études. Je peux faire une école de cinéma, je peux faire une fac de psycho, je peux faire une école de commerce.
Du coup, je me suis dit : je peux faire les trois en même temps.
A l’âge de 19 ans, j’ai eu un vrai déclencheur. Une personne qui m’était très proche est décédée d’un cancer du pancréas. Cette personne m’avait dit une chose qui m’avait marqué :
Il y a une différence entre toi et moi : toutes les choses autour de moi comptent. Boire ce jus d’orange, respirer tel parfum cela a du sens. Alors que pour toi, c’est juste un jus d’orange, une odeur.
Du coup, jusqu’à sa mort, elle a vécu ces petites choses de la vie comme une malédiction. Nous aussi, nous allons mourir, mais on ne connaît pas l’heure ni le moment. Je suis sûre que si demain on me disait voici l’heure de ma mort, je m’empresserais de faire encore plus de choses. Mais cela a été l’inverse. En effet, cela a été pour moi un très gros déclencheur et j’avais 19 ans.
À ce moment-là, je me suis dit OK, il faut que je fasse des choses.
J’ai pris un nouveau tournant dans ma vie.
À ce moment-là, j’étais liftier (Def. : personne accompagnant les clients. Propre à l’hôtellerie) dans un restaurant qui s’appelle Chez Lasserre.
Je me souviens avoir pris une photo. En la développant, je me suis dit là, il y a deux vies, il y a le Damien qui reste et le Damien qui part. Je partais à Los Angeles.
Suite à cela, je me suis dit qu’il y a d’autres vies qui vont se mettre en place.
A chaque fois que je prendrais une photo, il y a une autre vie et encore une autre et une autre. C’était ma manière de créer plusieurs expériences.
Diane : Je trouve la phrase de la conseillère d’orientation très intéressante. Pour ma part, je pense l’avoir entendue par plusieurs personnes de mon entourage. Il faut choisir dans la vie, c’est pas possible. Je l’entends encore d’ailleurs de personnes qui m’entourent ou que je rencontre de temps en temps.
C’est assez triste parce qu’il y a des personnes comme toi ou même comme moi qui ont décidé et envie de faire plusieurs choses dans leur vie.
Je trouve cela très triste parce qu’il y a des personnes qui ne sont peut-être pas encore assez ouvertes. Des personnes qui ne savent pas qu’elles peuvent faire autres choses, qu’elles ont le droit de faire autres choses. Du coup, elles restent toute leur vie au même endroit.
Damien : C’est une vraie croyance. Je l’ai cru longtemps, c’est très dur.
Diane : Je trouve que ce point prend du temps. Cela ne se fait pas en un déclic, ni en un claquement de doigts.
Moi, cela m’a pris beaucoup de temps, entre l’inspiration et tout le reste. C’est une des croyances qui peut le plus limiter les gens à se lancer.
Je me souviens encore : mes parents venaient de se séparer. J’étais chez mon père. Ma mère est venue me chercher. Mon père a dit “Diane est très têtue.”
Je me souviens encore de cette phrase : Diane est très têtue. Maintenant on a la réponse. Je suis déterminée parce que j’ai envie de faire plein de choses. J’ai envie d’aller au bout de mes idées.
Je trouve cela très triste de dire : » tu ne peux faire qu’un métier.”
Faire plusieurs choses en même temps, cela peut-être difficile.
Mais faire différentes actions sur un temps donné, sur une année donnée, cela peut se réaliser.
Pour les gens qui nous écoutent. Ne vous limitez pas à faire une chose de votre vie parce que c’est facile.
Damien : Parfois on aime tellement ce que l’on fait qu’ au fond, c’est une chose qu’on fera de mieux en mieux et on va l’adorer.
J’ai autour de moi des gens qui font une seule chose mais ils sont tellement passionnés qu’ils vont faire une vie entière autour de cette chose là. Ils vont apporter tellement de choses, mais ce n’est pas mon destin.
J’avais cette incapacité de me dire que j’allais faire qu’une chose parce que non pas que je m’ennuie vite, mais j’avais besoin de découvrir plein d’autres mondes.
Le monde de la musique. Je ne connaissais pas le monde de la radio, je ne connaissais pas le monde de l’art, je ne connaissais pas. Tout cela m’intriguait.
Diane : Est-ce ces différents mondes t’intriguent encore ?
Damien : Toujours parce que contrairement à celui qui va faire une chose et qui va vraiment tout découvrir.
Bien sur, il faut plus d’une vie pour découvrir une chose. Comme la médecine, il faut plus d’une vie. On apprend toujours, mais du coup, cela m’intrigue.
Toutes ces choses que j’ai pu faire m’intriguent parce que je ne les ai qu’effleurer.
À chaque fois, j’ai fait un projet ou deux autour d’un mode. Je ne suis jamais allé plus loin. Donc du coup, si tu veux, j’ai effleuré. J’ai rencontré des gens.
Des fois, quand je regarde derrière moi, je me demande si c’est vraiment moi qui ai fait tout ça parce que je me dis : il s’est passé tellement de choses, j’ai rencontré tellement de personnes.
Diane : C’est ce que j’appelle le vertige du chemin parcouru.
Damien : C’est un peu ça.
Diane : En plus, on est fin 2021. J’avais eu un peu ce sentiment fin 2020 où j’avais listé toutes les choses que j’avais fait.
Je l’ai refait pour cette année et je me dis : “ Wow, j’ai fait tout ça en un an ! “. Alors que normalement, ces tâches sont réalisées en cinq ans.
Ensuite, je me retourne et je vois tout ce que j’ai encore à parcourir. Je n’ai pas du tout le vertige de ce que j’ai à faire. Mais plutôt, le vertige du chemin parcouru en me disant j’ai fait ça.
C’est tellement de gratitude. Tu es dans le travail, dans le processus de ce qu’il y a à faire.
Tu ne réalises pas clairement tout ce que tu as pu parcourir au cours de l’année, même pendant la semaine. C’est fou, des fois je me rends compte de tout ce qu’on peut faire. Cela me donne des vertiges et c’est assez prenant.
Damien : Celui qui est devant moi ne donne pas le vertige parce que c’est plein de projets. C’est comme si tu avançais. Par exemple, on fait un chemin de randonnée. Tu vois tout ce chemin parcouru qui est derrière toi. Si on me demandait de le refaire, j’aurais très peur parce que j’ai fait tellement de choses. Je ne sais même pas par où commencer. J’ai l’expérience, je l’ai acquise, mais il s’est passé tellement de choses que je ne sais même pas pour où je commencerais.
Diane : Je suis bras droit et productrice pour des entrepreneurs. Des gens me posent des questions. Comment t’as fait pour faire cela ? Comment avez- vous fait pour créer tel truc ?
Cette année, j’ai fait plein de choses. Si je recommençais une des choses que j’ai faites cette année en appliquant le même processus. Ce ne serait pas pareil. Même si je donnais la recette magique de base : j’ai fait telle action, puis telle action, puis telle action. Cela ne serait pas pareil que de vivre le moment présent. Celui d’il y a cinq mois, quand j’ai réalisé le truc.
Damien : Oui, tout à fait. Tout à fait.
Diane : Parce que c’était l’expérience totale. J’étais dans une telle émotion.
Je parlais de Thomas tout à l’heure. Il a organisé un séminaire entrepreneurial de quatre jours. Pendant six jours, j’étais sur place pour l’aider sur la technique, la mise en place, m’occuper du tchat etc… Même en me rappelant tout ce que j’ai fait. Je ne me rappelle pas de l’émotion et de l’expérience que j’ai pu vivre. C’était lourd émotionnellement, c’était beaucoup de travail. J’étais dans plein d’émotions en même temps. Donc c’était assez fou et assez déstabilisant je trouve.
Damien : À refaire, à repenser. Des fois, on se dit : c’est presque plus simple d’avancer et de faire des choses de plus en plus compliquées que de refaire.
C’est quoi le pire conseil qu’on ait donné ? Il peut ne pas y en avoir.
Il y a eu énormément de conseils qui étaient pour moi des conseils. Mais, ils avaient tous un point commun. Ce conseil reflétait la peur de la personne qui me donnait ce conseil. Elle se projetait dans le conseil.
“ Tu ne vas pas aller là-bas, tu ne vas jamais y arriver. Reste là. Tu ne vas pas dépenser cet argent ou cette énergie pour faire ça. ”
Finalement, c’est la limitation que la personne pouvait avoir qu’elle essayé de me transmettre. Je voyais vraiment un mur devant elle qui disait c’est impossible.
Donc le conseil qu’elle essayait de me transmettre, c’était vraiment sa peur, son anxiété, son angoisse si elle, elle était amenée à faire ce genre de choses.
Ce qui était d’autant plus dur pour moi, c’est d’entendre : “ tu as eu de la chance. ” Je pense que c’était encore plus terrible. C’est-à-dire que si la personne ou les personnes que je croisais qui me disaient tu n’y arriveras pas ou t’es trop loin ou tu n’as pas l’expérience de. Ou tu n’as jamais fait ça. Si la personne s’arrête et te dit : “ Ah mais à 30 ans, tu la fais ! Je vais copier ton truc parce que je vais y arriver moi aussi. Attends, je vais me lancer. ” Ce mot qui est revenu, mais tellement de fois, tu as eu de la chance de faire cela. Ou t’as eu un coup de bol de rencontrer cette personne.
C’est vraiment comme si on disait que c’est chaque année, le meilleur joueur de poker était l’homme le plus chanceux du monde.
Je pense qu’il y a un travail derrière. Il y a une prise de risque, il y a un apprentissage et une expérience et c’est ça qui fait la différence.
C’est terrible parce que c’est même pire que ça. C’est que je ne vais pas dire c’est le pire conseil, c’est la pire réponse. Parce que le pire conseil, je me dis bon, moi je vois sa limitation. Mais la pire réponse de dire cela a été de la chance. Je me dis mais c’est encore pire qu’une limitation, c’est à dire qu’il y a une impossibilité pour cette personne de se dire qu’elle pourrait le faire.
Dans le conseil, je vois une limitation qui peut-être brisée. Par contre dans la réponse : c’est de la chance, je vois pire qu’une limitation, je vois une impossibilité.
Diane : Je le vois aussi quand il y a quelque chose d’exceptionnel qui peut arriver à une personne. Par exemple, Thomas et Kilian Talin sont partis au Canada au mois de décembre (2021). Ils ont réussi à interviewer Seth Godin.
Quand ils l’ont évoqué sur les réseaux sociaux, ils ont eu beaucoup de félicitations.
J’évoquais cette histoire avec une amie. Je me suis faite la réflexion : “mais toutes ces personnes qui les félicitent, quand est-ce qu’elles vont elles aussi interviewer Seth Godin ?”
Il y a plein de gens qui attendent juste de dire ben moi je peux.
Pendant un moment, je ne faisais pas de contenu, je ne faisais rien du tout. Un jour, quelqu’un me dit : je ne t’ai pas contacté parce que tu ne faisais pas d’offre. Mais rien ne vous empêche de venir me parler et de me demander si vous voulez qu’on travaille ensemble.
Je pense que c’est un point commun que je partage avec pas mal de gens et dont toi.
Est-ce que t’as osé ? Est-ce que tu t’y aller? Parce que oui, c’est de la chance. J’ai répondu à Thomas. Il m’a répondu.
Mais, la question c’est :
- Est-ce que toi t’es allé proposer à des gens de travailler avec toi ? –
- Est-ce que tu allais consommer des gens sur Internet ?
- Est-ce que tu es allée leur parler ?
Parce que c’est sympa de dire ouais, c’est de la chance. Franchement bravo ! Franchement, c’était le bon timing.
Le bon timing c’est juste parce que j’ai fait des trucs et je n’ai pas attendu que les gens le fasse à ma place.
Damien : C’est ce premier pas. Il peut y avoir des obstacles. Des fois, c’est plus rapide des fois, mais c’est ce premier pas.
Après, j’ai l’impression en vieillissant de prendre moins de risques que lorsque j’étais plus jeune. Les enjeux sont peut-être plus les mêmes. Mais je me souviens que, entre 20 et 30 ans, je faisais le pas. Pour moi, c’était évident.
Diane : Je pense que c’est lié aussi à un sentiment, peut être un peu plus d’insouciance, de se dire, au pire, il ne répond pas et ça ne fonctionne pas. C’est pas grave pour moi.
Damien : Pour ma part, c’était un mélange de stupidité, de courage.
C’était un mélange des deux, je pense. Tu vois le courage de faire le petit pas et la stupidité des fois d’approcher telle ou telle personne ou tel projet sous tel angle. Mais il se trouve que des fois la combinaison des deux crée une forme d’insouciance. Et cette insouciance, bien des fois elle était récompensée, des fois pas, mais fallait attendre plus longtemps avec l’expérience.
Diane : C’est comme quand on parle de réseaux et de pistonnage. Oui, tu vois toutes les personnes qui ont réussi à être pistonné, mais tu ne vois pas les autres qui n’ont pas réussi à l’être. Je ne vois pas tous les échecs que j’ai fait.
Il y a des choses que j’ai faites dont je ne suis pas hyper fière que je n’ai pas publié etc.
Spoiler : Quand tu oses, il y a une chance sur deux pour que cela fonctionne.
Damien : Même si cela ne fonctionne pas, il y a encore une chance que cela refonctionne derrière.
C’est d’ailleurs parce que tu as l’expérience en plus. Tu as peut-être moins de chance que cela ne fonctionne pas.
L’échec, c’est presque un bon professeur d’une certaine manière. Quand tu refais, refais. Tu analyses pourquoi cela n’a pas marché, et de recommencer.
J’ai des projets qui ont mis cinq, six, dix ans avant de voir le jour parce que ça ne marchait pas et je refaisais, refaisais, refaisais.
Avec l’expérience, la maturité, mais aussi le bon entourage, les bonnes personnes, parce qu’ on se dit toujours qu’on fait les choses. Mais il y a vraiment d’autres gens avec nous qui nous accompagnent et donc la bonne équipe, les bonnes personnes, le bon moment, le bon tout plein de choses font que cela fonctionne.
Donc au final, je me dis qu’échouer des fois cela a du bon.
Il y a certains projets que j’ai pu sortir où je me dis mais heureusement qu’il y a eu des échecs avant, parce que ça m’a permis de rencontrer d’autres personnes et d’améliorer et de comprendre.
Diane : Je fais plein de choses maintenant avec Marine Roman que j’ai rencontré durant mes études.
Il y a une phrase qu’on aime bien dire : “Tes plus grands échecs seront tes plus beaux fous rires.”
La tagline de Belles Personnes, c’est la fierté qu’on éprouve est à la hauteur de la peur qui nous retient.
C’est quoi qui te retient encore beaucoup ?
Damien : Comme je le disais, tout à l’heure fut un temps, je n’avais pas de choses qui me retenaient.
Bizarrement, aujourd’hui, je suis partagé entre deux choses.
La première : C’est de me dire que je me rapproche plus de la vieillesse que de la jeunesse. Il y a cette envie de faire beaucoup plus de choses, d’accélérer et ce qui me retient, ce qui peut me retenir de l’autre côté. C’est l’énergie, l’énergie que je vais mettre dans telle ou telle chose. Peut-être que je le sens plus aujourd’hui que je le sentais hier. Hier et quelques années, je pouvais développer 20, 30 projets en même temps et vraiment arriver à les suivre et bien faire petit à petit.
Certains projets ne sortaient pas tout de suite mais en tous cas, j’arrivais à les suivre.
Aujourd’hui, je peux faire beaucoup de projets. Mais dans un secteur, j’essaie d’en faire moins. Parce que l’énergie, mais aussi l’envie de prendre du temps pour soi. Chose que je ne faisais pas avant. L’envie de se retrouver avec soi-même, de lire un livre, de jouer à des jeux vidéo, de voyager. Je le faisais avec le travail avant mais je ne prenais pas le temps pour moi.
Aujourd’hui, j’ai envie d’avoir un petit peu plus de temps pour moi. Donc du coup, je vais faire un peu moins de projets.
Diane : C’est un questionnement que j’ai vraiment beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup en ce moment. J’ai plein d’idées, j’ai plein de projets.
Du coup, est-ce que si je fais moins, je ne vais pas perdre aussi cette insouciance que j’aime, cette audace de dire : si je faisais cela de ma vie.
Est ce que t’as pas peur de perdre cela ?
Damien : Je suis un peu un tricheur car j’en fais moins mais un projet, c’est 100 épisodes, 100 contenus de choses complètement différentes.
Donc cela va être un seul projet avec une thématique. Mais à l’intérieur, il y aura 100 contenus différents. Donc au final, c’est comme si je te dis j’en fais 100.
Donc, disons qu’à l’époque, je pouvais faire un livre, une bd, un podcast, une chaîne YouTube, un concert… Là, aujourd’hui, je vais peut-être faire moins de thématiques, mais à l’intérieur d’une thématique, il va y avoir plein de projets.
Avant, il y avait beaucoup de thématiques et moins d’épisodes.
J’ai écrit cinq bouquins. C’est un truc qui m’amuse moins aujourd’hui. Ça prend du temps.
Des chaînes YouTube, j’en ai fait sept.
Donc je vais peut-être plus aller dans quelque chose que je connais moins. Je vais aller dans des projets sur des thématiques des fois un peu plus compliquées, plus dures. Où il y aura beaucoup plus d’engagement. Tester d’autres choses, des formats que je n’ai pas encore fait.
C’est quoi la dernière preuve d’amour que tu as donné?
Damien : La dernière preuve d’amour que j’ai donnée ? Ça a été pardonné.
Diane : À une personne en particulier.
Damien : Ouais.
Diane : Tu peux me raconter.
Damien : En racontant, je dévoilerai des choses que je n’ai pas forcément envie de dévoiler. Puisque c’est la vie, mais le fait de pardonner a été une preuve.
Diane : Et tu sens que c’était quelque chose de nouveau pour toi de pardonner à cette personne, que c’était quelque chose de dur.
Damien : Je pense que pardonner est une chose très très difficile parce qu’il faut mettre de côté son orgueil, l’ego, beaucoup de choses et surtout aussi de comprendre que des fois, des fois, les gens nous font du mal, des fois on fait du mal aussi.
Que j’ai pu faire du mal sans forcément le vouloir. C’est dans les deux sens. Et je pense que la meilleure preuve que j’ai pu faire, ça a été de pardonner, d’oublier, d’oublier le mal et de se dire ok, allez, on continue.
Et c’est quoi la dernière preuve d’amour que tu t’es donnée.
Damien : La dernière preuve d’amour que je me suis donnée. Alors là, il me faut un petit temps de réflexion.
De continuer à m’offrir un avenir.
J’ai eu des opportunités qui se sont présentées. Je me suis vraiment offert la possibilité de les transformer en projets. Par exemple, juste avant le Covid il y a eu Le bon Nerd. Le bon nerd, c’était quelque chose dont on en avait parlé en 2011-2012.
C’était une discussion entre Lucien Maine et Pénélope Bagieu. C’était ancré dans mon esprit.
Ensuite, en 2018-2019, on se recroise et je dis : j’aimerais faire cela et on allume une flamme ensemble. Juste une petite flamme, juste pour voir ce qu’il va se passer. Il se trouve qu’un concours de circonstances, cette flamme s’est transformée en un brasier et le projet a eu lieu depuis deux ans déjà. Cela a été un beau cadeau parce que ça a duré deux ans. J’ai adoré le faire et puis de là à donner naissance à d’autres choses, d’autres rencontres et d’autres projets. Donc les belles preuves que je me suis donné : c’est de toujours garder espoir. Mais je crois que je me suis toujours offert de l’espoir à chaque fois. Cet espoir, je me l’offre de manière très différente et je suis heureux.
Et comment tu vis les moments ou tu n’as plus d’espoir et que tu es un peu au fond du trou ?
Damien : En fait, c’est très bête parce qu’on pourrait se dire, mais il a fait tellement de projets qu’au final, il claque des doigts et il en fait un autre.
Au contraire, chaque projet est un défi et il y a des moments de doute. Il y a des moments durs, des fois des moments difficiles. J’accueille ces moments en fonction du présent, du contexte. Je l’accueille et je vis à ce moment-là.
Pour moi, c’est un peu comme un deuil, d’une certaine manière, à un moment donné, on se réveille, on va mieux, c’est la même chose. Il faut l’accueillir, ne pas le rejeter, ne pas essayer de l’ignorer. Il y a des émotions qui m’enveloppent puis à un moment donné, elles partent. Quand je regarde derrière moi, je me dis que tous ces moments difficiles, quels qu’ils soient, les moments de doute, de peur, d’angoisse, de colère, de déception. Tous.
Quand je les regarde, je me dis heureusement qu’ils ont existé.
Heureusement qu’ils étaient là. Heureusement qu’ils se sont produits parce que c’est ce qui a fait que des pas se sont fait.
Je pense que s’il n’y avait pas eu ces moments. Si ma vie avait été juste qu’un long fleuve tranquille, je ne pense pas que j’aurais pu faire tous ces projets. Il y aurait eu aucune saveur.
Diane : J’aime pas dire les échecs parce que pour moi c’est pas un échec. C’est plus des obstacles à traverser, des galères. Je pense qu’il y a toujours un peu de bon. Avec le recul et en se posant la question :
- Qu’est ce que cela m’a apporté ?
- Quelles leçons je peux en tirer ?
Cela permet de relativiser sur la vie et de se rendre compte que tout est une leçon. Tout est intéressant aussi à développer pour nous, pour eux, pour nos projets, pour leur créativité…
Damien : C’est bête, mais j’aurais toujours des doutes, toute ma vie. Et la peur sera toujours là. Mais j’ai toujours considéré la peur comme un moteur, c’est-à-dire quand je ressens de la peur en moi, c’est mon corps qui me dit : il faut qu’on agisse parce que si on ressent de la peur, cela veut dire que l’état dans lequel on est là, il n’est pas agréable. Donc, soit on n’agit pas et cette angoisse, elle va perdurer et on ne saura jamais, soit on franchit le pas.
J’ai toujours considéré la peur comme un moteur parce que déjà petit, même quand j’avais peur du noir ou de quelque chose, il y avait toujours une réaction soit je fuyais, soit je l’affrontais, mais dans les deux cas, il y avait une action, la fuite ou l’affrontement. Le fait de ne pas bouger, la peur, elle est toujours là parce que si on l’affronte, il n’y a plus rien. Finalement, on a réussi. Si on a fuit au finale, on se sent en sécurité. Dans les deux cas de figure, on a gagné. Mais le fait de ne pas bouger fait que la peur, elle continue, elle continue, elle continue.
Je me souviens de quelqu’un qui m’avait dit, je crois que c’est ma maman, ce que tu fuis te poursuit et ce dont tu fais face s’efface.
La fuite dépend de la peur. Si c’est un souci qui s’installe, le fait de le fuir, ne le fera pas partir, il sera toujours présent. Or, lui faire face, c’est l’affronter et peut-être le faire disparaître.
J’ai trouvé une idée séduisante :
- Si tu as un problème, est-ce que tu peux le régler ?
- Si tu réponds oui, le problème est réglé, on en parle plus, tu peux le régler, donc fais le.
- Si tu réponds non. J’ai envie de dire pourquoi s’en faire ? Tu ne peux pas le régler, donc ne t’en fais pas.
Dans les deux cas de figure, pourquoi s’en faire ? Tu peux le régler, tant mieux. Tu ne peux pas le régler, laisse-le partir.
Diane : Il ne faut pas oublier qu’on est des êtres humains. Je pense que c’est la chose que je répète le plus souvent quand je parle de personnes qui ne vont pas bien. Est-ce que tu t’es rappelé que tu es un être humain ?
Ensuite, la première chose respirer, prend le temps de prendre une grande inspiration et après se poser cette question : est-ce que dans cinq ans, ça aura encore un impact ?
Je pense que cela permet de relativiser, de se dire : dans cinq ans, cela n’aura pas d’impact.
Est ce que cela a du sens de me prendre la tête pour ce petit truc qui m’arrivait dans ma vie aujourd’hui ?
C’est quoi la dernière chose que tu as faite pour la première fois ?
Damien : La dernière chose que j’ai faite pour la première fois, je crois que j’ai fait venir quelqu’un dans les locaux pour jouer un jeu à la cafétéria. C’était une première fois. T’es dans des bureaux et tu fais venir un copain.
J’ai aimé ce moment de jeu. Ce petit moment de liberté a fait du bien. C’est une première fois dans des bureaux sérieux.
Où es-tu il y a 10 ans ?
Damien : Alors c’était où il y a dix ans ? Je fais un rapide calcul dans ma tête. On était le 30 décembre 2011. Je travaillais avec mes amis Navo et Kyan sur Bref.
Je revenais de Los Angeles, d’un voyage extraordinaire, extraordinaire. J’étais sur le tournage de Bref, la seconde saison qui a été démarrée en décembre janvier.
Tu dirais quoi au Damien Maric d’il y a dix ans ?
Damien : De continuer de croire, toujours de croire, de croire en tout, en toi, en les autres, de croire, de croire en ce qu’il y a de bon dans chacun de nous et qu’un projet, c’est vraiment une aventure.
Je crois que c’est bête, mais 2011 a été une période charnière pour moi.
Lorsque tu me dis ce qui s’est passé il y a dix ans, cela a été un tournant parce que s’il n’y avait pas eu. Bref, je pense que j’aurais continué une vie avec des petits projets. Mais le fait de vivre cette aventure avec eux, avec Kyan et Navo. De vivre cette expérience, d’avoir une liberté totale pour faire un projet et de voir que les gens sont touchés.
À partir de là, je n’avais plus envie de retourner dans une vie normale. Ma vie a changé. À la fin de Bref, je me suis dit : ma vie, c’est de produire.
À ce moment-là, j’ai produit des concerts, des émissions télé, des chaînes YouTube,
Bref a été un tournant dans ma vie parce que travailler sur un projet comme celui-ci, avec une liberté artistique totale. Être avec des copains tous les jours, s’amuser et être payé à s’amuser. Cela paraît fou. On passe des moments intenses. On a pas envie que cela se termine. Je veux retrouver les copains.
Puis il y a eu la dernière série avant la fin du monde qui est un petit projet. Puis à partir de là, en trois ou quatre mois, j’avais envie de faire des projets, des concerts.
Bref, a été dans ma vie un tournant extrêmement important. C’était un des moments les plus qui sera ancrés dans toute ma vie, dans mon esprit, dans mon cœur. C’était il y a dix ans et pour moi, c’était superbe. Ce qui s’est passé était sublime.
Qu’est ce que tu dirais au Damien Maric de maintenant ?
Qu’est ce qu’il est besoin d’entendre ?
Damien : Je lui dirais continue de croire, de t’accrocher. Continue de faire un pas de plus, de créer des projets pour toi, pour les autres. On se dit toujours qu’on fait des projets pour les autres ou pour soi, mais c’est les deux.
C’est un des derniers projets que j’ai pu faire s’appelle la théorie de Graham. C’est une psychothérapie pour moi. C’était des choses que j’avais en moi depuis des années. A un moment donné, il y avait une accumulation dans mon cerveau. Je sentais comme un poids et il fallait absolument que je libère. Il fallait que ça sorte. Ce projet, je l’ai d’abord fait égoïstement pour moi, parce que c’était une psychothérapie, c’est-à-dire que les films, j’arrivais à me libérer de quelque chose. À force d’enlever ces poids là, j’ai commencé à le faire un peu pour le public.
Les choses les plus lourdes qui me pesaient vraiment émotionnellement, j’ai pu les sortir de moi. Il y en a encore quelques unes, mais je pense qu’après, les prochains seront des choses que j’aimerais montrer quelque chose de caché dans un film. Alors que les 14 premiers épisodes sont vraiment issus de mon enfance, de mon expérience personnelle. D’ailleurs, les épisodes démarrent toujours par une petite anecdote.
Diane : C’est très beau de se dire que le plus important, c’est de croire.
Tu parlais des projets à faire pour soi ou à faire pour les autres. Je trouve que c’est hyper important parce que je vois beaucoup de jeunes, qui veulent plaire à telle personne.
Moi, je fais des projets parce qu’ils me font kiffer et parce que j’ai envie de les faire.
J’adore mes discussions avec Marine, et c’est une des raisons pour lesquelles j’ai envie de monter une maison d’édition avec elle.
Damien : Des coups de foudre avec certaines personnes. Moi je me souviens en 2015. Patrick Baud, cela a été un coup de foudre amical. J’étais tellement heureux qu’il me fasse confiance et qu’il me propose la veillée. Quand j’avais enregistré une émission avec Navo qui était mes invités sont mes invités, à la fin de l’émission, j’avais dit : on écrit sur un papier quelque chose qu’on doit faire dans l’année. J’avais écrit Je voudrais faire un livre avec Patrick Baud. Finalement, on n’a pas fait un livre ensemble. On a fait la veillée ensemble qui par la suite est devenu un livre.
Je me dis au fond ce petit bout de papier que j’ai écrit a ouvert une voie. Patrick, il m’a proposé ce projet. J’ai foncé. On a fait la Veillée et puis après, il y a eu tout le reste.
Diane : Avec Aïcha, une invitée du podcast, nous avons parlé de savoir visualiser ses objectifs. Elle me disait si tu as envie d’avoir un Oscar, visualise-toi en train de faire ton discours de remerciements avec l’Oscar à la main. Si tu n’es pas en accord avec la vision que tu as envie d’avoir et le projet que tu as envie de faire, tu ne vaincras pas les obstacles qu’ils peuvent y avoir.
Si tu es vraiment aligné avec ce que tu as vraiment envie de faire, il n’y a pas de raison que tu n’y arrives pas.
Damien : Si tu veux, visualiser, imaginer, c’est de sentir déjà qu’on est dedans. Donc du coup, c’est déjà faire un pas. Ensuite, il y a une chose que je fais très souvent.
- C’est que si tu me poses la question : Est ce que tu sais ce que tu veux dans la vie ? Je sais ce que je veux.
Mais je répondrais plus facilement à ce que je ne veux pas. Je me suis toujours dit : quelqu’un qui sait ce qui ne veut pas, va forcément s’orienter vers ce qu’il veut. Toutes les choses qu’il ne veut pas, quand elles vont se présenter à lui, il dira : “non, cela ne m’intéresse pas” et il ira dans la route de ce qu’il veut. Or, quelqu’un qui sait ce qu’il veut. Quand les choses qu’il ne souhaite pas avoir se présentent à lui, il ne sait pas les identifier. Donc cela peut le dévier de son chemin. Et j’ai toujours gardé cela en tête.
Je me suis toujours dit : J’essaye d’identifier ce que je ne veux pas et quand cela se présente, parce que des fois cela se présente. J’ai juste à dévier et à me remettre sur le bon chemin.
Diane : Il y a quelque chose que j’aime bien, c’est que j’ai pas envie que les personnes que j’ai rencontrées, qui ont été peut-être malveillantes avec moi, qui m’ont rapporté des choses mauvaises, soient remerciées à mon discours de remerciement.
J’ai envie de remercier les personnes que j’ai aimé, qui comptent pour moi, qui m’ont apporté du positif.
Je trouve que c’est intéressant de se poser la question Quelles personnes j’ai envie d’avoir dans mon entourage ?
Damien : Des amis que je croise, me demandent vers quelle personne qui tu t’orientes ? Et des fois je me dis c’est intéressant de voir ceux qui t’inspirent et ceux que tu veux challenger. Parfois, il y a un challenge qui touche l’orgueil, à l’ego. Des fois les deux peuvent être intéressants.
Des fois s’il n’y avait pas eu le challenge, je ne me serais pas surpassé. Le fait de me surpasser, de vouloir faire mieux, de flatter mon ego, au final, cela a sorti un meilleur produit que si je n’avais pas le challenge.
Alors si cela avait été trop facile, tu ne te surpasses pas.
Ces gens qui te challengent c’est justement ces personnes qui te disent tu vas pas y arriver.
Il y a une sorte de challenge. Du coup, c’est pas forcément quelqu’un qui a fait et tu vas faire mieux. Cela peut être quelqu’un qui n’a jamais fait, mais du coup c’est pour certains, cela peut les décourager quand on leur dit, mais pour d’autres, moi en tout cas, cela me crée une petite flamme, une étincelle. Je ne dis pas que je vais remercier la personne. Mais au fond, il y a une étincelle.
À 19 ans, je me souviens quand j’ai eu l’idée d’avoir les droits de Stephen King. J’en parlais très souvent autour de moi. Et plus j’en parlais, plus on me disait tu ne les auras jamais. Plus l’étincelle était de plus en plus forte.
Cela s’est fait par un concours de circonstances. Quand le concours est arrivé, je me suis dit : au fond, toutes ces personnes, tout ce temps que j’ai pris, cela m’a guidé vers un chemin. S’il n’y avait pas eu cette personne, peut-être que le chemin aurait été différent et je serais encore en train d’essayer d’avoir les droits de Stephen King.
Tout était bon à prendre.
Il n’y a pas de formule magique. Quand j’ai eu les droits de Stephen King, il y avait un parcours impossible à décrire. C’est vraiment un concours de points de chute qui font qu’à mon avis, il se passe cela. Si on me demandait de faire la même chose, j’irais peut-être au point de contacter directement l’agent.
Mais à l’époque, je n’avais pas cette méthode, donc j’imaginais plein de possibilités, plein de chemin, mais au fond, j’y suis allé par un chemin que je ne pourrais même pas décrire. Je peux raconter l’histoire, mais le décrire en disant c’est le bon chemin. C’est impossible.
Qu’est-ce que tu dirais au Damien de dans dix ans ?
Damien : J’aimerais lui dire bien jouer parce que cela voudrait dire qu’il continue à croire que tout est bon et que tout est parfait. Donc j’aimerais lui dire cela, ce serait chouette. Si je lui dis cela, ce serait chouette, parce que du coup, celui du futur pourrait lui dire à celui du passé qu’il serait lui continue de croire.
Mais au fond, c’est ce que j’ai fait. Tu vois, quand on a fait avec Navo les invités de mes invités, mes invités. C’était en 2013.
J’ai trouvé cette émission géniale. J’étais hyper heureux qu’il m’invite. Au fond, j’ai presque fait la même chose qu’on fait à travers ce podcast, c’est-à-dire que j’ai écrit sur un papier. “J’espère qu’il passera cela”. Et on aurait pu dire rendez-vous dans un an, deux ans, trois ans, quatre ans. Au fond, j’aurais dit on l’a fait, on a fait la veillée ensemble, on a fait une émission télé ensemble qui est “La Veillée” sur C8. Après, on a fait le livre ensemble, on fera d’autres projets ensemble.
Diane : Est-ce que tu veux qu’on me parle d’autres sujets ?
Damien : On a évoqué la peur ensemble, l’espoir, la chance, le pardon.
Je pense qu’on a fait vraiment le tour, un tour sympa.
Diane : merci beaucoup.
Damien : Merci à toi.
Diane : C’était vraiment un plaisir d’être dans les magnifiques locaux de Deezer. Ce n’est pas tous les jours que je viens ici.
En tout cas, merci encore pour toutes les choses que tu fais parce que cela m’inspire encore une fois, de voir aussi qu’il y a des gens qui font et qui ne se pose plus la question de faire. Je pense que c’est l’une des choses qui m’inspire le plus. Mais merci beaucoup.