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Durée : 58min
Déléguer tout en restant authentique avec Lauriane de Get your Com
Dans ce 2ème épisode, nous avons rencontré Lauriane. Elle s’est donné pour mission de faire rayonner toutes les femmes dans leur business.

A la suite d’un burn out, Lauriane a fait le choix de se lancer dans le monde de l’entreprenariat.
Elle a créé un podcast au cours de l’été 2020 et un programme signature nommé : Comète.
Son développement a été accéléré grâce à la délégation de certaines tâches de son business.
Déléguer le montage de son podcast et la gestion de son site internet, lui permet de se concentrer sur la création de contenu et les relations humaines. Découvrez comment Lauriane a décroché sa couronne. De fan du Roi Lion à créatrice de podcast, il n’y a qu’un pas. Découvrez le parcours de Lauriane à travers cet épisode et décrochez votre couronne.
Episode de podcast retranscrit par Béatrice Gazeau.
Les ressources citées/légende de mots
- Découvrir le podcast de Lauriane et donc le travail de son monteur de génie !
Spoiler : je suis déjà passée dans son podcast et c’était passionnant. - Prendre un shot de joie de vivre grâce au compte Insta de Lauriane.
- Le site web et donc la présentation complète de Lauriane.
Transcription de l’épisode
Aujourd’hui, on reçoit une personne un peu particulière. Quand elle était petite, elle voulait être attachée de presse de Michael JORDAN. C’est la définition même de l’ambition et de l’audace.
Bienvenue à Lauriane de Get Your Com.
C’est quoi le premier contenu que tu te souviens avoir créé ?
Pourquoi l’avoir créé ? C’était quoi l’ambition derrière l’intention que tu avais mis dedans ?
Lauriane : Si c’est le contenu perso c’est vraiment le journal intime parce que j’en ai eu un très tôt. Et j’en ai encore un à 30 ans. Et si c’est le contenu que tu montres à tout le monde, c’est plus les spectacles musicaux (le Roi Lion) que l’on créait avec ma famille.
Diane : C’est intéressant que tu parles des contenus créés quand tu étais enfant. Quand on parle de création de contenu, surtout dans le domaine entrepreneurial, on pense à des posts Instagram, à un podcast, à une newsletter, etc… Et le fait de revenir aussi loin, je trouve cela intéressant. Enfant, on ne se soucie pas trop du résultat. On agit parce que cela nous amuse.
Tu parlais du Roi Lion et de ta fascination pour ce film. Thomas Burbidge a la même fascination que toi. Lors de mon stage, je devais créer un carrousel sur : Comment écrire une histoire ? Comment tu peux l’appliquer dans plein de choses de ta vie ?
On avait pris l’exemple du Roi Lion en reprenant toutes les étapes. Et c’est intéressant de revenir sur des choses plus simples et je m’en inspiré.
Marine : C’est beau quand tu es enfant : tu ne te soucies pas de la confiance et du regard des autres. Tu as un côté égoïste : Tu as appris un nouveau truc, tu veux le montrer tout de suite à tout le monde. Tu fais de toi une priorité. Quand tu grandis, ce côté-là disparaît.
Les enfants font des spectacles, ils ignorent le regard des autres. Le plus important c’est le plaisir qu’ils ont à le faire.
Lauriane : Est ce que ce n’est pas l’école qui modifie les comportements ?
Pour les premières pièces de contenus vraiment travaillées, on te donne un sujet pour réaliser une rédaction ou une dissertation. Quelque part au vu de la demande, tu peux la considérer comme une de tes premières pièces de contenu. Celle que tu écris avec ton cœur d’enfant, sans jugement. Les suivantes sont différentes. Tu comprends que tu es noté, donc tu les écris plus pareil.
Marine : A l’école, il y a beaucoup de sujets imposés. Par exemple, je me souviens qu’en primaire, j’adorais faire des exposés. J’avais réalisé une scène avec mes Playmobils qui retraçait l’histoire des Indiens et des Cowboys. J’adorais ces exposés.
Quand je suis arrivée au collège, je détestais cela, car les sujets étaient imposés, tu devais le faire devant tout le monde. Il n’y avait plus d’indépendance d’action. Le jugement est permanent.
L’école nous casse nos trucs d’enfants.
Diane : L’école nous impose un cadre. Ce cadre est important pour créer et avancer. Quand il ne te convient pas tu peux le bouger. Il doit être présent pour atteindre tes ambitions. Tu le définis en posant Ton POURQUOI. Ce cadre te permet de montrer ce que tu as envie de faire. Comment tu veux le faire.
Quel est le contenu que tu rêves de lancer d’ici 10 ans ?
Lauriane : J’ai un gros problème avec ce 10 ans parce que c’est à la fois très loin, j’aurai 40 ans. Et en même temps les années passent si vite que c’est pas grand chose.
D’ici quelques années, j’aimerais bien faire un gros documentaire sur la vie en freelance.
Mon podcast aura une plus grande envergure telle une série Netflix. Chaque épisode reprendra le parcours entrepreneurial des gens et montrera tous les chemins différents pour entreprendre.
Pourquoi cela t’anime autant de véhiculer ce message ? Qu’est ce qu’il te pousse à vouloir faire ce contenu ?
Lauriane : Quand tu parles de cadre que l’école impose, je pense, sans faire une généralité, que 80% des personnes qui deviennent salariées ne choisissent pas le cadre dans lequel elles se retrouvent. Je trouve cela triste qu’on entende pas parler plus de l’entrepreneuriat. C’est aussi une façon de créer son propre cadre.
Prenons l’exemple de ma tatoueuse, elle est à la fois tatoueuse mais aussi danseuse, styliste sur certains projets. Donc elle peut s’absenter tout un week-end sur d’autres projets, et ne pas te tatouer. Elle a créé son propre cadre.
Comme les médecins dans un cabinet médical, ils sont indépendants. Il y a pleins de personnes indépendantes qui construisent leur entreprise à leur image. Certains ont besoin de travailler 7 jours sur 7, et 24h sur 24. D’autres, cela leur va très bien de travailler 4h par jour…
Je trouve cela dommage que l’école n’évoque pas ces différentes façons de travailler quand on est en train de créer notre avenir.
Marine : Il y a une fracture. J’ai l’impression que beaucoup de jeunes se lancent comme nous directement après nos études. Certains se lancent pendant ou peu de temps après leurs études. Avant c’était la norme : Tu fais tes études ensuite tu es embauché dans une bonne boîte (entreprise). C’était la quête du CDI pour avoir une vie confortable, acheter une maison, faire des enfants, avoir un chien avant les enfants. Il y avait ce cadre, les personnes qui sortaient de ce cadre étaient considérés comme pas normaux. Alors que maintenant, il n’y a pas de normalité.
Diane : La société a mis un standard sur sa définition d’une vie bien menée, la définition de la réussite.
Je me pose beaucoup la question en ce moment : ça veut dire quoi réussir dans la vie ? Quand on est entrepreneur, il faut savoir redéfinir sa vision de la réussite. Chaque personne a sa définition de la réussite tout comme le cadre.
Le seul contenu (cadre, réussite…) qui est parfait est celui que tu décides, que tu choisis d’avoir. Le but que tu veux atteindre.
Lauriane : Comme être attachée de presse de Michael JORDAN.
Mais j’ai changé d’objectif depuis car j’ai découvert qu’on avait le droit de travailler avec des gens qui nous inspirent mais aussi qui partagent les mêmes valeurs. Et je ne partage pas beaucoup de valeurs avec Michael JORDAN. C’était ma définition de la réussite quand j’ai écrit ce but en 4ème. Aujourd’hui à 30 ans, je ne considère pas vraiment comme une réussite. Cela serait un truc de fou mais je ne sais pas si je serais heureuse tous les jours en tant qu’attaché de presse de Michael JORDAN.
Marine : En plus, je ne suis pas sûre que tu puisses définir le cadre.
Comment as-tu eu envie de déléguer ?
Comment as-tu écris le système de délégation qui te correspondait ?
Lauriane : J’ai eu envie de déléguer car je me suis rapidement rendu compte que j’avais des limites. Les fameuses 24h. Je n’avais pas le temps de faire certaines choses malgré l’envie de les faire.
Je me suis penchée sur le sujet : est-ce que quelqu’un d’autre peut le faire mieux que moi ? C’est cela qui régit mon système de délégation.
Par exemple : j’ai une structure pour mes épisodes de podcast grâce aux questions. Du coup, je n’ai pas besoin de réarranger un épisode.
On peut parler d’une créatrice de contenu que j’aime beaucoup, qui est Léna Situations. Avec le succès qu’elle a actuellement, elle délègue toujours pas ses montages, c’est vraiment sa zone de génie.
Pour moi, il se trouve que le montage des épisodes de podcast consiste majoritairement à supprimer les hésitations, enlever les “euh”, les moments où je bafouille. Toutes ces petites choses. Ou quand l’invité me dit : “Ah non, je n’aurai pas dû parler de ça. Est-ce que tu peux couper ?”
Moi, ma zone de génie c’est de réaliser des interviews, de la préparer avant. Mais après, enlever toutes les imperfections, je peux les déléguer. Il se trouve qu’il y a des personnes qui le font bien mieux que moi. Ces personnes arrivent à mixer le son, donc le rendu des épisodes n’en est que meilleur.
Le montage est la première chose que j’ai délégué, j’ai continué à réfléchir à ce que je pouvais encore déléguer. C’est ainsi que je délègue la création de mon identité visuelle, la création de mon site internet et la gestion de mon compte Pinterest.
Diane : Ce qui est intéressant à savoir :
Qu’est ce que tu veux transmettre dans ton podcast ?
Quelle intention tu as derrière ? Qu’est ce que tu veux transmettre à travers tes contenus ? Qu’est-ce que tu as envie de transmettre comme valeurs ?
Lauriane : Je suis d’accord avec toi sur l’intention mais ce qui me pose question par rapport au montage c’est : Est ce que j’aurai envie d’écouter cet épisode ? Car je trouve que j’ai des tics de langage et cela m’insupporte. C’est la seule raison pour laquelle je fais du montage.
Et c’est vraiment quelque chose que les auditeurs vont ressentir. Je sais que dans une conversation normale, il y a certaines personnes que ça énerve donc quand tu écoutes un podcast tu te dis que la personne n’est vraiment pas préparée ou qu’elle est en train de faire n’importe quoi.
Donc j’ai vraiment envie de transmettre certaines choses et je ne veux pas que ces tics viennent mettre une barrière à mon message.
Diane : Les messages que tu veux transmettre sont des messages forts. Que ton rêve de vie est que les petites filles racisées n’aient pas à se poser la question si elles ont le droit de faire des choses.
Tout comme Jojo Bleu Renard Studio sur Instagram qui parle beaucoup d’accessibilité.
Lauriane : Certains contenus sont sous-titrés et ces tics de langage peuvent casser la dynamique de la phrase en particulier quand tu fais des vidéos. Donc si je peux les enlever, réussir à avoir du bon son et faire en sorte que mon message passe tranquille.
Mais quand je ne trouve pas mes mots, je vais couper et recommencer avec le bon mot.
Diane : Pourquoi as-tu choisi ce système de délégation ? Tu disais que ta zone de génie c’est préparer des épisodes. Pourquoi as-tu commencé à déléguer d’abord le montage ?
Lauriane : Parce que je suis encore en train de tâtonner dans mon entreprise. Mon podcast a 1 an ce mois-ci. Les interviews sont arrivées en janvier 2021.
Donc je délègue pour une tâche précise car je ne sais pas si quelqu’un est capable de tout faire. Pour le moment, je délègue juste pour le montage de podcast et mon compte Pinterest car je n’ai pas pensé à un besoin précis.
Mon fonctionnement est plus : je rencontre ce besoin donc je délègue parce que je sais que cela va me faire gagner du temps.
Donc je délègue parce que j’ai ce besoin là maintenant. Quand je me rendrais compte que je délègue beaucoup de tâches, je commencerais à chercher une personne qui peut tout faire.
Je débute et c’est aussi ça. Car quand tu débutes, les personnes n’osent pas déléguer parce qu’ils ont peur que cela fasse un trou dans leur budget.
Actuellement, ce que je délègue ne représente pas le salaire d’une personne.
Marine : Par exemple, un bras droit va gérer soit toutes les tâches soit toutes les équipes. Il n’y a plus la notion j’ai besoin de quelque chose.
Diane : Un bras droit doit vraiment savoir anticiper les besoins de la personne, de son client ou du chef d’entreprise.
Il y a 2 façons de fonctionner soit en tant qu’entrepreneur tu fais le choix d’être accompagné dès le début soit tu décides de déléguer plein de tâches et au fil du temps tu fais le choix d’être accompagné pour gérer toutes ces tâches.
Il suffit de trouver l’équilibre.
La problématique évoqué dans cet épisode c’est aussi :
Comment fait-on pour communiquer avec les différentes personnes à qui tu délègues des tâches ? pourquoi tu travailles avec ces personnes et pas une autre ?
Lauriane : Je fonctionne beaucoup à la recommandation et au feeling.
Pourquoi je travaille avec ces personnes ? D’une : ce sont des expertes dans leur domaine et de deux parce qu’elles ont fait leur preuve avec moi mais aussi avec les personnes qui me les ont recommandées.
Par exemple, le monteur de mon podcast a fait des miracles pour le premier épisode-interview. Depuis, c’est lui qui monte tous les épisodes d’interview.
Pour Pinterest, avec la personne qui gère mon compte, on a un très bon feeling.
Et c’est très important de travailler avec des personnes de confiance.
Les relations sont humaines. Ce ne sont pas justes des prestataires. Ce sont des personnes en qui j’ai entièrement confiance de par leur expertise mais aussi pour leur qualité humaine.
Je ne forme pas une équipe avec les prestataires car nous n’ avons pas les mêmes objectifs.
Un autre conseil que je pourrais donner c’est : pourquoi tu délègues ? Est ce que ça t’arrange ? Est ce que ça te fait gagner du temps ? Il faut être très clair sur le rendu des tâches déléguées. Le rendu doit correspondre à tes valeurs et à l’image que tu véhicules derrière.
De plus, le fait d’être clair avec les prestataires te permet d’éviter tous les malentendus qu’il peut avoir derrière la communication digitale. Cela évite des mauvaises surprises ou des déceptions.
Diane : Pour clôturer cet épisode, dernière question : C’est quoi la plus grosse problématique que tu rencontres actuellement avec ton contenu ?
Lauriane : Ma seule problématique actuellement est : comment je fais pour donner de la valeur à mon contenu tout en gardant du temps pour mes clients ? Donc je pense que la solution est de réduire la production de contenus, notamment sur Instagram afin de garder du contenu de qualité.
Diane : Si tu avais 3 conseils sur la création de contenus à divulguer pour la création de contenu, ce serait quoi ?
Lauriane :
Conseil numéro 1 : le Persona. Garder en tête en permanence la personne que tu veux aider.
Conseil numéro 2 : Apprendre à se connaître. Cela facilitera la création de contenu. Le fait de se connaître permet d’être plus efficace dans sa productivité et son organisation.
Conseil numéro 3 : Créer sa propre organisation.
Pour résumé : tu crées une organisation qui te convient. Tu t’étudies pour savoir quand est-ce que tu dois créer les bonnes choses. A chaque fois que tu crées du contenu, tu te demandes est-ce que cela va aider quelqu’un ? Si oui, tu publies. Si non, tu le gardes de côté.
Diane : Merci Lauriane. Nous sommes très heureuses de t’avoir accueilli pour ce premier épisode.
Marine : On espère que tous ces conseils te permettront de te mettre en mouvement et de passer à l’action.
A la prochaine.